Les récentes parutions des membres du Comité scientifique

Chauvigné, C. (2022). La vie scolaire : une histoire singulière au sein du système éducatif. La revue de la vie scolaire (1960-2016). Presses des universités de Rouen et du Havre.

S’intéresser à la vie scolaire dans les établissements du second degré, c’est enquêter sur les schèmes qui la sous-tendent et questionner le type d’éducation que l’on souhaite pour les générations présentes et à venir. L’originalité de cet ouvrage est d’étudier la vie scolaire comme un espace singulier, ni vraiment dans la classe ni tout à fait en dehors des apprentissages curriculaires, comme une hétérotopie concrète au sens de Foucault, questionnant la forme scolaire et la formation du citoyen. En quoi la vie scolaire, souvent considérée comme marginale, peut-elle constituer un espace éducatif formateur entre socialisation et émancipation ? Dans quelle mesure dessine-t-elle une conception nouvelle de l’adolescent et de l’école ? Comment les idées et les valeurs portées par les surveillants généraux puis par les conseillers principaux d’éducation contribuent-elles à fonder la vie scolaire et à en dessiner les multiples figures dans une école ouverte à tous ? Cette étude socio-historique de la construction de la vie scolaire prend appui sur une revue professionnelle du domaine diffusée de 1960 à 2016. Elle ouvre un questionnement philosophique sur l’école d’aujourd’hui, le partage qui s’y opère entre instruction et éducation et ses possibilités d’émancipation. Au moment où se dessine une nouvelle réforme des lycées, cette réflexion est plus que jamais d’actualité.

Bergier, B. (2022). Retours gagnants : de la sortie sans diplôme au retour diplômant. Peter Lang.

N’est-il pas étonnant de voir des jeunes qui étaient pour certains dans une relation d’étrangeté sinon d’hostilité à l’École, qui avaient rompu avec celle-ci, jurant – un peu tôt – qu’on ne les y prendrait plus, revenir aux études, s’y tenir, et obtenir une première diplomation, faisant de ce retour un retour (académiquement) gagnant ? L’improbable incarné constitue une figure stimulante pour le chercheur à condition toutefois de ne pas céder à l’illusion héroïque ou à la tentation de l’exception méthodologique (Dobry). La probabilité d’apparition de l’improbable n’est pas distribuée au hasard des appartenances et des conditions sociales et contextuelles. Pour le dire dans un langage plus familier, n’importe quoi (d’ordinaire ou d’extraordinaire) n’arrive pas à n’importe qui, dans n’importe quel contexte.
L’auteur s’aventure sur les terrains empiriques en jouant sur le qualitatif et le quantitatif, en se donnant les moyens d’avoir du qualitatif en quantité. Il analyse ainsi les récits de parcours de 215 jeunes (16-30 ans). À bas bruit ou tonitruante, leur sortie sans diplôme ne scelle pas leur destin scolaire, mais ouvre une période hors les murs qu’il convient de caractériser, non de pathologiser en la réduisant à un ensommeillement de la pensée ou à un comas intellectuel. Il dévoile les facteurs dispositionnels et contextuels qui mettent les jeunes sur le chemin du retour. Avéré, celui-ci ne préjuge pas de la persévérance scolaire. Aussi étend-il la recherche aux conditions permettant le maintien. En fait, il s’agit de ne pas isoler le processus de sortie sans diplôme des processus de retour et maintien aux études. Si le premier peut contenir les germes d’une reprise d’études, les seconds peuvent charrier les conditions d’une nouvelle interruption.

Bertrand Bergier est professeur à l’Université catholique de l’Ouest à Angers, professeur associé à l’Université de Sherbrooke, collaborateur scientifique à l’Université de Nantes.

de Paor, C., Gremion, C. (2021). Processus et finalités de la professionnalisation. Comment évaluer la professionnalité émergente ? Éditions : De Boeck Université

Une synthèse sur les nouvelles pratiques autour de l’évaluation : leurs origines, le contexte qui explique leur émergence, les questions éthiques qui y sont liées.

Est-ce uniquement en situation que la professionnalité peut être observée ?

Quels critères, indicateurs et méthodologies peuvent être utilisés pour l’évaluer ?

Y a-t-il des risques à vouloir mesurer la professionnalité ?

Quelles difficultés sont rencontrées lorsque l’on souhaite la rendre visible ?

Les référentiels de compétences et les standards constituent-ils les critères prioritaires pour définir le profil nécessaire à l’entrée dans la profession ?

Voici quelques-unes des questions débattues dans les différentes contributions de cet ouvrage, des questions cruciales pour les professionnels, les concepteurs de programmes de formation, les chercheurs, les formateurs et tous ceux qui sont concernés par la formation professionnelle initiale et continue. Riche de 15 contributions avec des points de vue différents adaptés aux contextes variés, ce recueil propose une réflexion sur la problématique de la professionnalité, illustrant une réalité complexe, exigeante et en construction permanente.

Progin, L., Letor, C., Étienne, R., Pelletier, G. (2021). Les directions d’établissement au coeur du changement. Pilotage, collaboration et accompagnement des équipes éducatives. Bruxelles : De Boeck supérieur.

L’ouvrage collectif Les directions d’établissement au cœur du changement est centré sur l’exercice du leadership comme processus de mobilisation et transformation du monde scolaire. Les directions reçoivent des injonctions contradictoires des responsables politiques et elles éprouvent le besoin de bénéficier d’un véritable outil de réflexion et d’accompagnement pour composer avec des réalités et des objectifs multiples tels que diriger une école pour tous, élaborer des partenariats, susciter la mobilisation des enseignants, encadrer et évaluer le travail enseignant…

Les auteurs étudient les pratiques de directions d’établissement dans le monde éducatif francophone (Belgique, France, Québec et Suisse) ainsi que dans un milieu anglophone (San Francisco) en les situant dans le contexte des changements en cours (nouveau management public, demande de mobilisation des acteurs, leadership centré sur l’apprentissage, gestion axée sur les résultats…), avec l’objectif d’y discerner les activités mais aussi les cohérences construites effectivement par les directions. Il s’agit de mieux comprendre les réformes en cours et d’entrer de manière concrète dans l’implémentation et le développement de celles-ci afin de traiter quatre défis majeurs :
1. Diriger une école pour tous
2. Élaborer des partenariats et des collaborations pour se former à la fonction de direction
3. Susciter et soutenir la mobilisation des enseignants
4. Développer des compétences pour encadrer et évaluer le travail enseignant, en particulier à travers les rendez-vous de carrière et les visites de classe.

Younès, N., Gremion, C., Sylvestre, E. (2020). Évaluations, sources de synergies ? Éditeur : Les Presses de l’ADMEE

L’évaluation traverse les champs de l’éducation et de la formation. Le présent ouvrage, fondé sur les travaux du colloque de Lausanne en 2019, interroge plus particulièrement ce qui se passe entre normalisation, contrôle et développement formatif. Insister sur ce qui se produit entre ces postures, c’est prendre en compte à la fois les ruptures et les continuités mais aussi les multiples relations, glissements, passages et confrontations en jeu. C’est ainsi cibler les interactions et inter-engendrements à l’oeuvre, tout en prospectant dans quelle mesure et de quelle manière les dispositifs d’évaluation et les transformations qui leur sont liés peuvent s’articuler de manière fécond

Filliettaz, L, Zogmal, M. (2020). Mobiliser et développer des compétences interactionnelles en situation de travail éducatif. Toulouse : Éditions Octarès.

Le travail au quotidien des éducateurs de l’enfance constitue encore aujourd’hui une réalité méconnue et occultée par d’innombrables représentations sociales et attentes institutionnelles. Peut-être parce qu’il semble se rapprocher de dispositions naturelles ou acquises spontanément – celles de savoir éduquer des enfants – il ne fait que rarement l’objet de recherches dans le champ des sciences de l’éducation. Et pourtant, le travail éducatif  » ne se fait pas tout seul « . D’abord parce qu’il mobilise chez les professionnels une mise en oeuvre de ressources dans des situations nécessairement singulières et souvent marquées par l’incertitude. Et ensuite parce qu’il repose sur une distribution de ces ressources et un accomplissement nécessairement collectif. Qu’ils animent un jeu avec des enfants, qu’ils accueillent leurs parents dans des moments de bilan, qu’ils régulent ou coordonnent leurs pratiques à l’occasion de colloques d’équipes, les professionnels de l’éducation ne constituent jamais des acteurs solitaires et autonomes : ils agissent sur-, réagissent à-, se posent contre-, se mettent en lien avec-, etc. Bref, ils interagissent dans des environnements matériellement et historiquement situés. C’est ce travail interactionnel et les compétences requises pour le mener à bien qui constitue l’objet de cet ouvrage. Au moyen d’une observation fine de situations éducatives ordinaires filmées dans des institutions de la petite enfance du canton de Genève en Suisse, les auteurs apportent un éclairage sur différentes facettes du travail éducatif dans le champ de la petite enfance : la structuration des activités d’éveil, l’animation des jeux libres, l’observation des enfants, la conduite des réunions et des transitions, l’encadrement et l’accompagnement des étudiants à l’occasion de stages. Ce travail analytique fin vise un double objectif. Celui de comprendre quelles compétences interactionnelles sont mobilisées et requises par les métiers de la petite enfance. Et aussi celui de décrire comment ces compétences se construisent et se développent dans des situations de formation professionnelle initiale.

Alhadeff-Jones, M. (2020). Explorer l’inconscient rythmique dans les pratiques d’histoire de vie en formation. Education Permanente, 222, 43-51.

Bank, V. (2021). Ökonomische Bildung als Allgemeine Bildung. Erziehung zur Neophilantropischen Bildung für alle im 21. Jahrhundert. Pädagogische Rundschau, Vol.75/1, 3-14. Berlin : Peter Lang

Bank, V. (2021). Verbraucherbildung: Kaufrationalität, Selbstschutz und Verantwortungsfähigkeit. Pädagogische Rundschau, Vol.75/1, 33-46. Berlin : Peter Lang.

Chopin M.-P. (2020). Transmettre, c’est mettre l’autre en mouvement. À propos des liens entre poétique, transmission et théorie des situations. Dans S. Dheur & J.-B. Maudet, Poésie des mondes scientifiques. Presses universitaires de Pau et des Pays de l’Adour, 115-132. (diffuseur librairie Vrin).

Colognesi, S. (2021). Synergies between educational science research and teacher training: An illustration of research as supporting training of future primary school teachers. Dans C. Van Nieuwenhoven, L. Leroux, S. Colognesi. Academia, no. 22, 148-171.

Derobertmasure, A., Duroisin N., Demeuse, M. (2020). Réforme de la formation initiale des enseignants en FWB ou le pays où l’on n’arrive jamais. Revue Nouvelle, 75, 7, 17-26.

Étienne, R. (2020). Changements dans la gouvernance du système éducatif et souffrance au travail des personnels de direction en France. Dans F. Gravelle. Nouvelle gouvernance scolaire : impacts sur l’agir des professionnels de l’enseignement, (pp.127-138). Montréal : Presses de l’Université du Québec.

Groux, D., Voulgre, E., Lavollée, D., Langouët, G. (2020). Plurilinguisme et développement durable : enjeux, priorités et défis. Paris : L’Harmattan.

En quoi l’éducation au plurilinguisme peut-elle contribuer à la prise de conscience des problématiques environnementales et sociales ? En quoi les langues ont-elles un rôle à jouer dans cette perspective et comment peuvent-elles apporter une contribution au développement durable ? Cet ouvrage interroge l’écologie des langues du monde, les rapports hiérarchiques qu’elles entretiennent entre elles, l’économie des échanges linguistiques, les représentations et le choix des langues, marqueurs de distinction et de domination. Le plurilinguisme est incontestablement ouverture culturelle et acceptation de l’autre. La fonction des langues dans l’École de demain et la façon concrète de les enseigner sont également questionnée

Jaeger, M. (2020). Les contours incertains du travail social : un facteur de perte de sens, La Documentation française, Revue française des affaires sociales,  2020/2, 51-72.

Jézégou, A. (2020). La présence à distance en e-Formation. Médiations et médiatisations – Revue internationale sur le numérique en éducation et communication59-67.

Reguera, A., Jorro, A. (2020). Estrategias de escritura de tesis en la ensenanza superior.  Cordoba : Presses de l’Université Nationale de Cordoba.

Kaddouri, M., Deltand M. (2020). Rapport conflictuel entre projet de soi pour soi et projet de soi pour autrui : analyse par les théories de la traduction et de la double transaction. Recherches en Éducation, 42, 114-125.

Mohib, N., Guillon, S. et Zheng, C. (2020). Retour d’expérience sur une pratique d’hybridation : l’intégration d’un MOOC hybride dans une formation en présentiel. Médiations et Médiatisations. Revue internationale sur le numérique en éducation et communication, 4, 78-88. https://revue-mediations.teluq.ca/index.php/Distances/article/view/155/98

Perez-Roux, T.,  Maleyrot, E. (2020). Un dispositif innovant dans la formation en masso-kinésithérapie : de l’intention de professionnalisation aux processus d’appropriation des étudiants. Dans C. Gardies, L. Fauré et S. Sognos (Dir.). Changement et professionnalisation, ( pp. 15-30). Toulouse : Cépadues.

Stamelos G. & Lempesi G.E. 2021. Gender and Higher Education: The Greek Case. In C. Fontanini, K. M. Joshi & S. Paivandi International Perspectives on Gender and Higher Education: Student Access and Succès (pp. 57-75). Bingley: Emerald Publishing Limited.

Stamelos G., Kiprianos P., Evangelakou P. & Kavasakalis A. (2021). Comprendre et prévenir l’abandon étudiant. La recherche en Éducation, 22, 1-23. https://www.periodicos.ufam.edu.br/index.php/larecherche/issue/view/420.

Stamelos G. & Gkotsis I. (2021). Are educational sciences useful in teacher education? Academia. 22, 122-146.

 

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